Vincent Lamarque - Publié le 16/05/2012
Les principaux axes du travail physique
La préparation physique au tennis est très importante car ce sport nécessite des qualités bien spécifiques. Tour d’horizon avec Vincent Lamarque, le préparateur physique de la section tennis du Lagardère Paris Racing et ex-entraîneur de joueuses pros
Au tennis il faut à la fois être coordonné, relâché, endurant, explosif, rapide. C'est une activité sportive qui est assez riche sur le plan énergétique. De ce point de vue là, ça rend la préparation physique vraiment intéressante, puisque l'éventail des qualités physiques est représenté. Après est-ce qu'elle l'est davantage dans ce sport que dans un autre ? Je ne le pense pas. Je dirais même que contrairement à certaines disciplines où la performance est essentiellement déterminée par la condition physique, là on peut encore même au plus haut niveau, même si c'est de moins en moins le cas, rivaliser avec les meilleurs sans avoir une condition physique irréprochable parce qu'il y a aussi des paramètres stratégiques, tactiques, environnementaux, contrairement peut-être au cyclisme ou à l'athlétisme, où ce qui fait la différence c'est essentiellement la dimension énergétique (le moteur de la personne) la plupart du temps.
Vincent Lamarque est le préparateur physique du Lagardère Paris Racing. Il a travaillé notamment sur le circuit WTA avec des joueuses comme Mandy Minella, Aravane Rezai et Alizé Lim.
Ce qu'apporte réellement la préparation physique
Cette différence entre les sports amène certains à négliger la préparation physique, pensant qu'ils n'en ont pas besoin. Tout dépend des objectifs de chacun mais s'entrainer physiquement dans le but de devenir plus fort ou de devenir plus compétitif, encore faut-il en avoir vraiment l'envie. Le joueur lambda qui est encore en seconde série et qui se fait plaisir comme ça et qui n'a peut-être plus ni le temps ni l'envie de faire une préparation physique très ciblée, peut encore rivaliser. D'ailleurs ce qui peut être difficile à entendre, c'est que ce n'est pas parce qu'il aura une condition physique irréprochable que ça va lui garantir de meilleurs résultats. Ce serait trop simple, si tout de suite en ayant progressé physiquement on voyait les résultats. La plupart du temps c'est le cas, mais c'est un ensemble de choses qui doit se combiner correctement, entre les aspects technique, tactique, physique et émotionnel ou psychologique. On ne peut pas les travailler de façon dissociée.
Les quatre axes de travail
J'essaie de reprendre les quatre qualités physiques principales que l'on retrouve chez le joueur de tennis et dans tous les sports. Et selon les catégories d'âge en mettant plus ou moins l'accent sur l'une ou l'autre, on essaie de les développer toutes. Il faut raisonner avec ces quatre axes qui constituent le socle de la programmation d'un préparateur physique quelque que soit le niveau et l'âge.
1. l'axe énergétique, c'est-à-dire tout le travail d'endurance, que ce soit la capacité ou la puissance d'aérobie.
2. l'axe des déplacements, à savoir tout le travail de vitesse et de coordination dans les courses, les impulsions, les lancers, les exercices de dissociation segmentaire (entre le haut et bas du corps).
3. l'axe préventif qu'on retrouve tout au long du processus de formation : cela va du gainage abdominal, dorso-lombaire à tout le travail d'étirement, de proprioception, notion qui a émergé depuis dix ans.
4. l'axe du renforcement musculaire: de l'initiation au renforcement musculaire chez les plus jeunes jusqu'à une logique de développement de la force. Plus le joueur sera âgé au moment de l'adolescence, plus il sera en mesure de le faire.
Pas de différences d'âge
En fait, il n’y a pas de différences d’âge sur le fond, c'est-à-dire que l’endurance, le renforcement musculaire, le travail des déplacements, des étirements constituent le socle de toute séance, quelque soit l’âge et le niveau atteint. En revanche, l’approche est radicalement différente selon le public et surtout les exigences doivent être ajustées aux capacités et aux motivations de chacun. Les seniors sont par exemple plus sensibles aux exercices d’assouplissement que les enfants et inversement pour le travail de vitesse. L’approche du travail d’endurance ou de la force évolue au fil des catégories d’âge et selon les ambitions de chacun : elle est abordée à partir de 10-12 ans, devient prioritaire durant l’adolescence, se développe encore jusqu'à 30-40 ans.
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